LES TOURNEES
D'UN GENERAL ISRAELIEN PACIFISTE :

MATTI PELED

Général, professeur de littérature arabe contemporaine à l'Université de Jérusalem, député à la Knesset, président du Comité pour la paix israelo-palestinienne, Mattiyahu Peled (1923-1995) fut la première personnalité israélienne, avec Uri Avneri, à jeter les bases du dialogue direct avec l'O.L.P. alors interdit par la loi israélienne, en rencontrant dès mai 1976 Issam Sartaoui, représentant à Paris de la Centrale Palestinienne.

Deux semaines après la Conférence régionale de Paix au Proche-Orient tenue à Madrid du 30 octobre au 2 novembre 1991, Matti Peled animait trois conférences organisées par le Festival TransMéditerranée dans les Bouches-du-Rhônes, le Var et les Alpes-Maritimes.

Après la signature des Accords d'Oslo en 1993, cette grande conscience du camp israélien de la paix revint participer à Lyon, Marseille et Nice à une série de grandes rencontres publiques du FTM aux côtés du Dr Ahmad Hamzeh, membre du Conseil National Palestinien et de Toufik Zayyad, poète et député-maire de Nazareth (Israël).

Le Général Matti Peled est décédé en 1995.

Il est le père de Nourit Peled-Elhanan, professeur à l'Université de Jérusalem, créatrice du “Forum des Familles Endeuillées”, et dont la fille Smadar a été tuée dans l'attentat de la rue Ben-Yehouda le 4 septembre 1997. Il est aussi le grand père de Elik, du mouvement des “Refuzniks”, ces militaires israéliens qui refusent l'occupation de la Palestine.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

NOVEMBRE 2002



ISRAEL-PALESTINE
DEUX PEUPLES, DEUX ETATS


Depuis sa création, le FTM œuvre inlassablement pour le dialogue et la paix au Proche-Orient et pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien en choisissant de donner la parole aux forces de paix et de progrès et en se rendant sur place, sur le terrain, dans les territoires palestiniens et en Israël à la rencontre des partisans de la paix et de la justice.

En ce sens, le FTM a été un précurseur en organisant dès 1990 – bien avant les Accords d’Oslo- des rencontres-débat avec, côte à côte des personnalités palestiniennes (comme Taysir Arouri, professeur de Physique à l’université palestinienne de Bir Zeit) et israéliennes (le général et pacifiste Matti Peled) ; en réunissant pour la première fois, hors de chez eux, des journalistes, des jeunes syndicalistes, des artistes, des architectes, des professionnels du tourisme, des élus et responsables associatifs,… israéliens et palestiniens.

On citera parmi les personnalités israéliennes :
Karen Akoka du mouvement Taayoush ; Shmulik Groag, architecte ; Amnon Kapeliouk, journaliste, écrivain ; Deborah Lerman du mouvement « Femmes en noir », Léa Tsémel, Oren Medicks de Gush Shalom ; Igal Sarna, journaliste, auteur ; Yael Tamir, professeur de philosophie, ancien ministre; Michel Warchawsky du Centre d’information alternative.

Photo ci dessus: Nice, novembre 2002 Au cours du débat « Israël - Palestine : Du droit à la paix » avec Hassan Balawi, journaliste, directeur des programmes francophones à la radio et la TV palestinienne et Oren Medicks, du mouvement pacifiste israélien Gush Shalom.

 

 

Une analyse lucide, des propos prémonitoires...

“Dans la situation globale présente (1991), dans laquelle un monde bipolaire organisé autour de deux superpuissances a été remplacé par la domination unipolaire de l'une des superpuissance, les Etats-Unis peuvent certainement conduire les parties en présence à accepter un accord basé sur les principes de la résolution [242] de l'ONU.
Ceux-ci appellent à une paix entre Israël et les Arabes, basée sur l'acceptation d'Israël comme Etat légitime ayant droit à la reconnaissance, la paix et la sécurité, le droit des Palestiniens à l'autodetermination en Cisjordanie incluant Jerusalem-Est et dans la Bande de Gaza, et le retrait d'Israël des hauteurs du Golan et du Sud-Liban, à la condition que ces zones ne soient pas utilisées comme bases d'agressions contre Israël.
Un tel accord qui représenterait le meilleur intérêt pour toutes les parties, ne pourra aboutir que si la Communauté internationale l'impose”
Marseille nov 1991.



(..) “Aussi longtemps que les pays occidentaux ont pensé que l'Irak pourrait être gouverné par quelqu'un qui servirait leurs intérêts, ils n'ont prêté aucune attention à l'effrayante machine de guerre qui se constituait depuis des années. Ils s'étaient préparé à tout laisser intact pour le successeur de Saddam Hussein qui, espéraient ils, serait un dirigeant facilement manipulable.
C'est seulement lorsque toutes les tentatives de liquider Saddam Hussein ont échoué que les gouvernement occidentaux ont décidé de lui retirer tous les atouts qu'ils auraient mis à sa disposition tant qu'ils le considéraient comme un instrument utile entre leurs mains” (...)
Toulon nov 1991.


(...) “Potentiellement, le Proche-Orient est une région très riche, avec du pétrole, de l'eau, avec des grands espaces pour l'agriculture, peuplée d'hommes dynamiques et travailleurs. Si, au lieu de gaspiller leur énergie et leurs ressources pour s'armer et préparer des guerres, ils utilisaient leurs richesses pour améliorer leur niveau de vie, les peuples du Proche-Orient feraient beaucoup d'envieux dans le monde”...
Grasse nov 1991